Résultats du concours !

Vincent VanHalst a choisi le texte de Yves Debeuret intitulé : « Comment fuir le yéti ? » en tant que lauréat de notre concours... Bravo à lui !

Yves Debeuret recevra une aquarelle animalière intitulé « Première sortie » et signée VanHalst ; ainsi qu'un exemplaire collector de l’essai « La véritable valeur des Bijoux » signé Jean Dubois.

Pour tenter de gagner ces deux lots, il suffisait de nous envoyer un texte dialogué de maximum 1500 mots ou 8000 signes avant le 15 juin 2025 et à partir de la contrainte à lire ci-dessous. Les trois textes sélectionnés par l’équipe 7SANS14 on été soumis au peintre Vincent VanHalst qui choisira le gagnant du concours.

Les trois textes finalistes !

texte 1 : Comment fuir le yéti ?

Castafiore : Cher Blackbloc, nous voilà enfin seuls tous les deux pour discuter tranquillement. Vous savez... j’ai pensé à une surprise pour vous ! Vous pourriez monter avec moi sur la scène...

Haddock : Mais qu’est-ce que j’irais faire sur ce fleuve ?

Castafiore : Non, pas la Seine, Capitaine, mais les planches, à l’opéra !

Haddock : Quoi ???!!! Mille milliards, la dernière fois que je suis monté sur des planches, ça ne m’a pas porté chance : j’ai atterri dans la fosse d’orchestre, avec une tête de vache sur la tête !

Castafiore : Mais écoutez d'abord ce que j’ai prévu pour vous. J’ai fait composer par mon pianiste, Igor, une opérette qui vous est spécialement dédiée ! Vous y apparaissez comme un grand marin qui a traversé toutes les mers du monde. Moi j'y joue la Reine des sirènes, qui tente de vous attirer au fond de l’abysse. Vous aurez juste à me répondre quelques répliques, vous verrez, nous ferons un duo magnifique, ce sera un grand événement artistique !

Haddock : Quoi, moi, sur les planches, et pourquoi pas en tutu ? Non, abandonnez définitivement cette idée, ce n’est pas pour moi !

Castafiore : C'est bien dommage... Vous savez, ma récente tournée aux Indes fut un vrai triomphe ! C'est incroyable, même au bout du monde, il y a toujours une foule d'admirateurs qui viennent
m'écouter !

Haddock : Oh, je sais ! J'ai vu des sherpas vous écouter à la radio, quand nous étions au fin fond du Tibet... Je crois même que votre voix a fait fuir un Yéti !

Castafiore : Ah, comme c'est amusant ! Comme je dis toujours, l'art n'a pas de frontières ! C'est un
fervent admirateur, le Maharadjah de Gopal, qui m'a invitée pour un récital là-bas. Et vous ne
devinerez jamais, pour me remercier le galant homme m'a o
ffert une superbe émeraude ! Elle est
tellement grosse qu'il est impossible de la monter en bague... Je vous la montrerai. J'ai chargé Irma d’y veiller comme à la prunelle de ses yeux.

Haddock : Oh moi les cailloux vous savez... Parlez-en plutôt aux journalistes, ça leur fera du papier à noircir.

Castafiore : Ah les journalistes ! Ils sont fatigants, mais vous comprenez, c'est un devoir pour une diva de satisfaire la curiosité de son public. Et puis ces deux là sont tout à fait sérieux, c'est Paris-Flash tout de même ! Je les ai invités pour le repas de midi. J'ai fait commander une belle côte de bœuf chez Sanzot. Et j’ai demandé à Nestor de me faire visiter votre cave, j'y ai trouvé de vieilles bouteilles de Mouton-Rothschild. Elles sont un peu poussiéreuses, mais avec un coup de chiffon elles seront comme neuves... Après cela, ces journalistes ne manqueront pas de me faire un papier élogieux.

Haddock : Je vois d'ici leur gros titre : « Paris-Flash déjeune à l’œil chez Haddock ! »

Castafiore : Oh, le petit plaisantin ! A ce sujet, je dois vous sermonner : je vous l'ai dit, vous ressemblez à un épouvantail avec ce vieux chandail que vous portez depuis des lustres. Je tiens à ce que vous me fassiez honneur, en vous présentant sous votre meilleur jour à la presse !

Haddock : Mille milliards ! Ces bougres de journalistes à la graisse de hérisson, je les ai assez vus ! D'ailleurs je me demande si je n'en ai pas vu qui se cachaient dans le parc ce matin... Depuis que vous êtes là, Moulinsart devient un vrai repaire de paparazzi !

Castafiore : Tut tut tut ! Et puis journalistes ou pas, cela me ferait plaisir que vous ayez plus fière allure. Vous me devez bien ça, moi qui vous chaperonne et règle les problèmes domestiques dans votre maison... N'avez-vous pas quelques costumes qui vous rendraient plus présentable ? Voulez-vous que je vous en commande un ?

Haddock : J'ai tout ce qu'il faut, dans l'armoire sur le palier de ma chambre. J'ai même mon costume d'officier de marine.

Castafiore : Oh, mais vous avez été officier ?

Haddock : Oui, après mon service dans la marine. Ensuite j'ai quitté l'armée pour la marine
marchande.

Castafiore : Oh ! J'aurais aimé vous voir habillé en bel officier ! Mais bon, maintenant, avec votre âge, et puis vous avez dû prendre du poids... J'irais choisir moi-même une tenue dans votre garde-robe si vous voulez bien. Et pour ce qui est du coiffeur, je peux vous recommander à Irma, c'est elle qui me coiffe lorsque je suis en tournée...

Haddock : Non non, pas question ! Je sais très bien me peigner tout seul...
Castafiore : Cela fait longtemps que nous nous connaissons tous les deux, à moi vous pouvez bien vous confier... Depuis tout ce temps, je vous vois toujours vivre seul, entouré d'hommes. N'avez vous jamais eu de compagne dans votre vie ?

Haddock : Si... J'ai même été marié à une tonkinoise. Mais c'était il y a longtemps et ça n'a pas duré.

Castafiore : Oh ! Il faudra que vous me racontiez ça ! Mais revoilà nos journalistes au bout du
chemin... Faites bonne figure cette fois !

Haddock : Grrrrr...

Texte 2 - Capitaine abandonné 

Castafiore : Dites-donc, mon cher Krapock, vous êtes capitaine de quoi, au juste ?

Haddock : C’est-à-dire ? Je ne comprends pas votre question ?

Castafiore : Vous êtes propriétaire d’un bateau ? D’un chalutier ? De quelque chose qui flotte ?

Haddock : De quelque chose qui flotte ?

Castafiore : Vous m’avez comprise, quoi !

Haddock : Je ne possède que ce château... Mais sachez, ma chère, que depuis que vous vous y êtes installée, j’ai vraiment l’impression d’être à la barre d’un navire...

Castafiore : J’adore ! Comme c’est poétique de me dire ça ! Mais dites m’en plus ! Allons ! Vous pensez à quel genre de navire ? Un de ceux capables d’affronter toutes les tempêtes, comme Le Bel Canto du maharadjah de Gopal ?

Haddock : Je pense au Titanic.

Texte 3 - Cachalot sans voix

Castafiore : Allons, mon cher Bardock, cela ne vous fait pas du bien de profiter de cette bouffée d’air frais dans le parc ?

Haddock : Je commencerai à vous répondre quand vous m’appellerez par mon nom, HADDOCK !

Castafiore : Mais allons Hardock, soyez un peu reconnaissant, ce n’est pas tout le monde qui se fait promener par une diva comme moi. Voyez-y de la gentillesse.

Castafiore : J’y verrai de la gentillesse quand vous arrêterez de me raconter votre vie de soi-disant diva. Et je vous rappelle qu’une diva sait chanter.

Castafiore : Allons, allons mon cher Hardrock, ne marmonnez pas dans vos dents. Ne soyez pas timide et révélez votre voix. Cela serait ...

Haddock : Mais allons, canaille, ne pouvez-vous pas la mettre en sourdine, espèce de cachalot sans voix !

Castafiore : Ne soyez pas jaloux mon camarade !

Haddock : Allons pirate ! Ayez pitié de moi, je suis blessé et je me porterai bien mieux sans vous.


Les lots à gagner


La contrainte

Contexte : Dans l’album Les Bijoux de la Castafiore, le Capitaine Haddock est surpris en train de faire semblant de dormir, dans un endroit du parc du château, par la Castafiore, celle-ci étant accompagnée d’un photographe et d’un journaliste de Paris Flash. Elle insiste pour que le capitaine enfile son veston, puis les journalistes se présentent à Haddock. La case qui suit montre la Castafiore, de dos, poussant le fauteuil du capitaine. Ils remontent une allée du parc du château de Moulinsart et la Castafiore dit : « Quant à nous, cher, si nous causions un peu ? »


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Règlement du concours

Reglement Concours Les Bijoux Pdf
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